Ne
soyez pas trompé par mon visage, car je porte mille masques
Et aucun n’est mon vrai moi.
N’en soyez pas trompés, au nom de Dieu, je vous en prie.
Je
vous donne l’impression d’être sûre de moi,
Pleine de confiance et de tranquillité,
Que je n’ai besoin de personne.
N'en croyez rien..
Sous
ce masque il y a le masque il y a le vrai moi confus, craintif, isolé.
C’est pour ça que je crée un masque pour me cacher,
Pour me protéger du regard qui voit,
Et pourtant ce regard est précisément mon salut.
À
condition que je l’accepte, s’il contient de l’amour,
C’est la seule chose qui peut me libérer
Des murs de la prison que j’ai moi-même élevés.
J’ai
peur de ne rien valoir, d’être bonne à rien,
Et que vous le verrez et le rejetterez.
Alors commence la parade des masques.
Je bavarde avec vous,
Je vous dit ce qui n’est rien,
Et rien de ce qui m’est tout et qui pleure en moi.
S’il
vous plaît, écoutez soigneusement et essayez d’entendre ce que
je ne dis pas.
J’ai vraiment envie d’être sincère, vraie, spontanée, d’être
moi-même
Mais il faut que vous m’aidiez. Il faut que vous me tendiez la
main.
Chaque
fois que vous êtes doux, bienveillant et encourageant,
Chaque fois que vous vous efforcez de comprendre mon véritable intérêt,
Mon cœur a des ailes, des ailes très faibles, mais enfin des
ailes.
Par
votre sensibilité, votre sympathie, votre puissance de compréhension,
Vous seul pouvez me libérer de l’ombre de mon incertitude,
De ma prison solitaire.
Cela n’est pas facile pour vous
Car plus vous m’approchez
Plus je me défends.
Mais
on me dit que l’amour est plus fort que les murs des prisons,
C’est en ceci qu’est mon espoir, mon seul espoir.
Essayez, je vous en prie de faire tomber ces murs d’une main ferme
mais douce
, car j'ai toujours mon cœur d'enfant .
Qui
suis-je, me demanderez-vous?
Je suis quelqu’un que vous connaissez très bien,
Car je suis chaque homme, chaque femme que vous rencontrez.
|